vendredi 11 août 2017

Bonjour à tous,
J’ai eu la chance d’être interviewé par La Nouvelle Gazette !
Sinon, vous retrouverez l’article en intégralité ci-dessous.
Bonne lecture !

« Plume de sang au bout des rails »
Geoffrey Claustriaux n’avait jamais ambitionné de devenir écrivain. Cinq romans et 2 recueils de nouvelles plus tard, il est une plume étonnante et méconnue de la région du Centre. Les zombies sont ses amis, Stephen King, Mo Hayder et Lovecraft sont ses influences
Lorsque l’on grandit dans le Hameau de l’Enfer, à Le Roeulx, il y a peu de chance que l’on vive une vie ordinaire. Geoffrey Claustriaux a fait de l’apocalypse, quelque part, une source d’inspiration pour son écriture. On pourrait presque croire que sa naissance, à Tivoli, en décembre 1985, six mois avant la catastrophe de Tchernobyl ne soit pas due au hasard.
Ni le fait qu’il s’intéresse à des auteurs comme Stephen King ou H.P. Lovecraft, dont les oeuvres maîtresses évoquent toutes les deux le jugement dernier, la destruction et le chaos.
On ne s’étonnera pas non plus que l’un de ses premiers romans, Chroniques de l’Après-Monde, évoque la quête d’une jeune fille dans un monde post-apocalyptique.

Cinéphile avant tout
Cinéphile averti et critique à ses heures sur le site Horreur.Net, le Faytois a fait du bizarre et des zombies ses amis. Ses yeux d’un bleu profond et perçants cachent néanmoins un homme sain d’esprit. Geoffrey, qui a usé ses courtes culottes sur les bancs de l’Athénée Provincial de La Louvière, se rappelle qu’il doit à Toy Story son premier contact avec le cinéma, qui l’amène d’abord à suivre des études en Infographie.

Toy Story… et Pixar
C’est à la célèbre école d’Hornu, Le Site, en compagnie de Jean-Yves Arbois qu’il fait ses classes, découvrant les effets spéciaux d’ILM. Son ambition à l’époque, travailler chez Pixar.
Un background qui lui sert aujourd’hui à créer lui-même ses propres couvertures de livres. Car Geoffrey est aujourd’hui écrivain à ses heures perdues.
On lui doit trois romans d’Héroic Fantasy (les Royaumes Ephémères) pour un public adolescent, un de science-fiction post-apocalyptique (Chronique de l’Après-Monde), un thriller (Pentecôte) qui a failli lui faire remporter la plume de cristal au Festival du Film policier de Liège mais aussi deux recueils de nouvelles dont un en collaboration avec Emilie Ansciaux aux éditions Livr’S.

3000 mots en un trajet
Sans parler des scénarios pour le cinéma et la Bande Dessinée. Il a près de 14 projets en gestation et 12 en cours d’écriture. Et le comble, c’est qu’il n’écrit chaque jour que dans le train qui l’amène au ministère de la Santé où il travaille.
« Je note une idée en regardant un film ou en lisant un livre, et puis je la développe. Je n’écris que dans le train. Je m’arrête quand j’arrive, et reprend au retour. Parfois sur le temps de midi. Soit une heure le matin et une heure le soir. Je ne parviens pas à écrire chez moi, trop de choses à faire ! Mon record, c’est 3000 mots sur un trajet », sourit celui qui par ailleurs pratique le foot en salle régulièrement à Thieu, où il évolue en défense.
« Si je ne faisais qu’écrire, cela deviendrait une contrainte. J’ai envie que cela reste un plaisir.»

Il défie les Lois de la nature
Parmi les projets en cours d’écriture de Geoffrey Claustriaux, figure un roman d’horreur choral (mettant en scène plusieurs personnages) dans lequel les animaux jouent un rôle essentiel et dont les « héros » possèdent tous des noms de vedettes musicales.
Pour l’heure, ce projet a pour titre de travail « Nature’s Law » (les lois de la nature). Un roman pour lequel l’auteur a effectué un grand nombre de recherches sur les animaux ou encore sur les peuples Massai. Entre les divers arcs narratifs, il envisage d’insérer des interludes du point de vue des animaux eux-mêmes. Intriguant, tout de même.
« L’idée est qu’il ne faut pas laisser trop d’espace entre deux chapitres pour ne pas que les personnes oublient ce qui arrive aux héros. Pour les romans d’Héroic Fantasy j’avais inventé un peu tout, mais quand on est dans la réalité, on doit être plus cadré », admet Geoffrey. « Après mon tout premier roman, j’ai écrit un policier qui n’a pas été publié car cela manquait de maîtrise », raconte-t-il.

Geoffrey Claustriaux devant ses livres (F.Sch.)
« Cet échec m’a permis d’écrire d’autres romans. L’important est de bien maîtriser les personnages et l’environnement. Je préfère donner suffisamment d’éléments pour que le lecteur puisse se représenter la scène, mais je fais attention au rythme, des chapitres, des phrases. Chaque mot est pesé et a son importance pour le roman devienne un page turner », précise l’auteur.
Auparavant, l’écrivain manageois rédigeait relativement vite, mais devait passer un temps fou à biffer de nombreux passages à la relecture. Un travail qu’il abhorre, bien qu’obligé. « Je préfère écrire lentement et trouver la bonne phrase plutôt que rédiger à vitesse grand V et devoir passer plus de temps à la relecture » ajoute celui qui aimerait ne fût-ce qu’effleurer le style de son maître, HP Lovecraft.
« Quand je m’inspire de mes auteurs préférés, j’essaie de prendre leurs qualités et pour faire quelque chose de bien. Comme on dit en publicité, tout a été fait, il faut se nourrir de ça pour proposer un angle d’attaque intéressant », confie encore l’écrivain-navetteur qui envisage prochainement de réaliser son propre court-métrage d’horreur : un scénario original qui mettrait en scène des femmes dans un Intervilles de la mort.
Pour plus d’infos  : www.geoffreyclaustriaux.com

Des courts, des scénars, des BD
Courts-métrages  : Geoffrey Claustriaux a déjà scénarisé deux courts métrages qui ont fait l’objet d’un tournage.
Le premier s’appelle Chocolat. Adapté d’une de ses nouvelles, il réunit les comédiens Laurent d’Elia et Alain Bellot.
Le second, est un thriller d’action baptisé Hérésis, dans lequel jouent Olivier Duroy (l’animateur de NRJ), Jill Vandermeulen (RTL) et Vincent Santamaria (qui a joué dans Tamara). Un troisième, God’z, est en cours d’écriture et met en scène des zombies.
Fantastique : Geoffrey est actuellement en cours d’écriture d’un roman à quatre mains avec le jeune gagnant (de 14 ans) d’un concours de nouvelles fantastiques organisé par la Confédération parascolaire, la Fédération Wallonie Bruxelles, la Cocof et le Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF).
Bande Dessinée : l’auteur manageois nourrit un projet de BD avec Jean-Marc Krings, le papa de Fanny K, succès n°1 en Flandre et de la BD Jacky Ickx.

Il réécrivait les Chevaliers du Zodiaque
JEUDI, AOÛT 10, 2017 – 13:39
PAR F. SCH.
Si c’est avec le Toy Story de Pixar qu’il découvre le cinéma, Geoffrey Claustriaux se découvre un goût pour l’écriture à l’âge de huit ans, avec les Chevaliers du Zodiaque (Saint Seyia).
La série, un manga fantastique proposé par le Club Dorothée, qui met en scène des chevaliers aux armures de bronze, d’argent et d’or, fascine le jeune garçon.
Chevaliers du Zodiaque (D.R.)
« Je voyais l’épisode et je réécrivais les aventures de Seyiar et Shiriu », explique-t-il en retrouvant justement les pages qu’il avait écrites, de manière sommaire, mais plutôt dynamiques, pour son âge. « Je n’ai jamais osé les relire », avoue-t-il. « J’ai tout de même écrit 25 pages », commente-t-il. « J’ai toujours beaucoup aimé lire. L’écriture était donc un passage obligé. »
Par la suite, il se met à griffonner plutôt que de raconter. Mais il troque les épisodes de dessins animés par des histoires originales. « Certaines ont fini par plaire », s’excuse-t-il presque. Puis à la fin de l’adolescence, il abandonne l’écriture pour se consacrer à ses études, faute de temps. C’est en trouvant un travail et en prenant le train chaque jour qu’il retrouve la plume et recommence à griffonner avec succès.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire